OBJECTIFS
Dans l’objectif de promouvoir la maîtrise des risques et ses acteurs et en particuliers d’inciter les jeunes à s’investir dans cette voie, l’IMdR organise cette journée dédiée aux jeunes ingénieurs et aux jeunes chercheurs.
Elle vise à présenter des travaux de recherche qui reflètent les préoccupations académiques et industrielles de la Maîtrise des Risques. L’objectif est de réunir des jeunes chercheurs issus de milieux universitaires et industriels dont les travaux couvrent un large spectre de la maîtrise des risques.
PROGRAMME
8h30 Accueil
9h Ouverture de la journée – Jean-Paul LANGLOIS, Président de l’IMdR
9h10 Une application des processus markoviens déterministes par morceaux en fiabilité des systèmes
William LAIR, SNCF - Direction de l’Innovation et de la Recherche.
9h50 Les Processus Markoviens Déterministes par Morceaux (PDMP) appliqués à un cas-test de l’industrie gazière
Karen GONZALEZ, Université Bordeaux 1.
10h30 Pause
10h50 Développement d’une méthodologie globale de quantification des paramètres de défaillance de cause commune à partir d’un retour d’expérience
Thi Thuy Linh NGUYEN, Université de Technologie de Troyes
11h30 Vers une méthodologie de modélisation AltaRica pour des systèmes physiques.
Romain ADELINE, Turbomeca.
12h10 Etude des architectures de sécurité de systèmes autonomes : formalisation et évaluation
Jean-Charles CHAUDEMAR, ISAE, ONERA (Centre de Toulouse).
12h50 Repas
14h Projet GEROM : Gestion des risques associés aux ouvrages portuaires et optimisation de la maintenance
Jérôme BOERO, OXAND & Institut de Recherche en Génie Civil et Mécanique (GeM) - Université de Nantes
14h40 Contribution à la formalisation unifiée des connaissances fonctionnelles et organisationnelles d’un système industriel en vue d’une évaluation quantitative des risques et de l’impact des barrières
envisagées
Aurélie LEGER, EDF - Recherche et Développement
15h20 Pause
15h40 De l’émergence des risques à leur intégration dans une organisation : le cas de l’industrie de la construction
Roxanne Duret, Bouygues Construction & GREGOR (IAE de Paris)
16h20 La culture de sûreté, de la définition idéale au management des équipes de conduite des centrales nucléaires. Premières analyses.
David Santana, Centre de Sociologie des Organisations (CNRS / Sciences Po) & EDF
17h Clôture de la journée
POUR VOUS INSCRIRE
IMdR - 12 avenue Raspail - 94250 Gentilly
Tél : 01 45 36 42 10 – Fax : 01 45 36 42 14 – email : secretariat (at) imdr.eu
QUELQUES ELEMENTS COMPLEMENTAIRES
Etude des architectures de sécurité de systèmes autonomes : formalisation et évaluation, Jean-Charles CHAUDEMAR, ISAE, ONERA Centre de Toulouse
L’objectif de la thèse est d’étudier des architectures bord implantant des mécanismes de surveillance, de diagnostic et de recouvrement de fautes (FDIR) prenant en compte les spécificités des fonctions auto adaptatives embarquées. Le cadre applicatif considéré est l’autonomie des engins
aériens (en particulier, le système de contrôle de drones autonomes).
Cette présentation visera à montrer la démarche suivie dans cette étude en décrivant le type d’analyse de sécurité développée. Puis, on décrira le cas d’étude ainsi que le concept d’architecture
en couches qui le caractérise. La modélisation de ce cas d’étude se fonde sur l’utilisation complémentaire de modèles formels AltaRica et Event-B. Enfin, on conclura cette présentation par les pistes envisagées pour la formalisation de cette méthodologie d’analyse de sécurité.
Projet GEROM : Gestion des risques associés aux ouvrages portuaires et optimisation de la maintenance, Jérôme BOERO, OXAND & Institut de Recherche en Génie Civil et Mécanique (GeM) - Université de Nantes
Face à de multiples enjeux, les gestionnaires d’infrastructures portuaires sont amenés à répondre à deux questions majeures pour garantir l’exploitation dans la durée d’installations vieillissantes et
hétérogènes : « quels sont les risques associés aux ouvrages en service ? » et « quelles sont les actions à planifier pour maîtriser ces risques ? ».
Dans le contexte actuel, il est également essentiel pour les gestionnaires d’optimiser les moyens disponibles en les affectant là où leur efficacité sera la plus grande. Pour répondre à ces besoins, le projet GEROM (GEstion par les Risques des Ouvrages portuaires
Maritimes et fluviaux), initié par Oxand S.A., et mené en collaboration avec le GeM sur la période 2006-2009, a consisté à développer une méthodologie originale de gestion par les risques afin
d’aider les gestionnaires à sécuriser la performance de leurs installations et à optimiser la maintenance.
Contribution à la formalisation unifiée des connaissances fonctionnelles et organisationnelles d’un système industriel en vue d’une évaluation quantitative des risques et de l’impact des barrières
envisagées, Aurélie LEGER, Ingénieur – Chercheur, EDF - Recherche et Développement
Depuis la révolution industrielle, l’Homme développe des systèmes industriels dont l’exploitation n’est pas toujours sans risques. Ainsi, l’analyse des risques s’est largement développée durant ces
dernières décennies. En effet, si initialement, les études se focalisaient sur les défaillances techniques, des accidents ont souligné l’importance des facteurs humains et organisationnels. La conception et la réalisation sectorielle de ces analyses ne permettent pas d’avoir une vision globale
de la situation étudiée. Mais, depuis peu, des méthodologies proposent d’intégrer ces dimensions dans la démarche d’analyse. Cette intégration, qui reste partielle, constitue aujourd’hui une
problématique, scientifique et industrielle, pour les exploitants de systèmes critiques. Ainsi, notre contribution porte sur le développement d’une méthodologie permettant l’analyse de risques de tels
systèmes en exploitation. En ce sens, nous proposons une démarche de formalisation, d’intégration, de représentation et de modélisation des différentes connaissances du système. Le modèle présenté
permet d’identifier l’ensemble des causes menant à l’occurrence d’un événement critique, en considérant les données techniques du système et les données liées aux opérateurs et à l’organisation.
De l’émergence des risques à leur intégration dans une organisation : le cas de l’industrie de la construction, Roxane DURET, Service Prévention Santé Sécurité, Bouygues Bâtiment Ile-de-France
Les grands groupes de l’industrie de la construction souhaitent intégrer le concept de prévention au
sein de leurs organisations en recherchant des améliorations techniques et organisationnelles et en
déployant des méthodes tantôt coercitives, tantôt participatives visant une maîtrise du facteur
humain. Leur objectif est alors de contrôler les risques inhérents aux chantiers dont il est possible de
déterminer plusieurs classifications. Le point commun de ces dernières est leur finalité, c’est-à-dire
établir une liste exhaustive d’un ensemble infini selon des critères variables. Après avoir analysé les
différents facteurs influençant sur la genèse des risques dans un environnement aussi particulier
qu’est celui des chantiers de bâtiment, nous proposons une hiérarchisation originale des risques
reposant sur l’étude de la représentation sociale de ces derniers qu’ont les différents acteurs de
l’organisation. Plus spécifiquement, en considérant les propriétés des risques « émergents » actuels,
nous nous interrogeons sur la pertinence des moyens mis en oeuvre par l’organisation pour
permettre leur intégration ; la finalité de notre recherche étant de proposer un plan d’optimisation
de l’intégration des risques dans l’organisation.
La culture de sûreté, de la définition idéale au management des équipes de conduite des centrales nucléaires. Premières analyses. David Santana, Centre de Sociologie des Organisations (CNRS /
Sciences Po) & EDF
A partir d’une revue de littérature et du premier terrain de notre thèse de sociologie, nous nous
focaliserons sur la culture de sûreté comme notion socio-organisationnelle, de sa définition
théorique à son impact fonctionnel sur le management et l’organisation des équipes de conduite
d’une centrale nucléaire. Nous ne chercherons donc pas à démontrer l’existence de la culture de
sûreté, ou à caractériser la culture de sûreté d’un groupe. Tout d’abord nous présenterons comment
ce concept a été construit idéalement par l’AIEA et par les chercheurs en sciences sociales de la
sûreté. Deuxièmement, montrerons comment ce concept est interprété par les managers en fonction
de leurs pratiques de management. Enfin, nous analyserons l’impact que les représentations des
managers sur la culture de sûreté peuvent avoir sur la pratique effective de la sûreté sur le terrain.