La résilience, une réponse face à l’imprévu et à la variabilité des systèmes, des organisations et des hommes ?
OBJECTIFS
Depuis trois ans, lMdR et SELF conjuguent leurs efforts pour
organiser des journées de travail et de réflexion : celle-ci a pour
objectif de montrer l’apport de la résilience à la maîtrise des
risques. Il s’agit d’une réflexion croisée sur la résilience
associant des compétences de la sûreté de fonctionnement, de
l’ergonomie et des facteurs humains, du management et de la
gestion.
À l’origine la résilience est un terme utilisé pour expliquer la
résistance des matériaux aux chocs. Puis, la psychologie s’est
emparée de ce concept pour expliquer comment un individu
touché par un traumatisme va prendre acte de son traumatisme
pour ne plus vivre dans la dépression. Plus tard, l’écologie l’a
adopté pour le définir comme la capacité d’un écosystème, d’un
habitat, d’une population ou d’une espèce à retrouver un
fonctionnement et un développement normal après avoir subi une
perturbation importante. Depuis quelques années ce concept a
été adapté à la sécurité au travers du terme « Resilience
Engineering ». D’après E. Hollnagel, coauteur de l’ouvrage
collectif « Resilience Engineering : concepts and precepts »,
l’ingénierie de la résilience est une nouvelle manière « de penser
la sécurité ». Aujourd’hui la résilience a conquis les sciences
humaines et plus particulièrement l’ergonomie et la sociologie des
organisations.
L’histoire et l’évolution de la résilience peuvent nous aider à
comprendre la diversité des définitions du concept : certains le
définissent comme une capacité intrinsèque ; d’autres comme une
caractéristique qui se construit avec le temps pour répondre aux
aléas ; la résilience peut aussi représenter la capacité
d’ajustement d’un système par rapport à ses propres exigences
et à la variabilité des sollicitations du contexte extérieur.
Si ces différentes définitions montrent l’apport de la résilience
à la maîtrise des risques, certains auteurs (Hale et Heijer, dans
le même ouvrage d’Hollnagel 2006), devant la ressemblance de
ces critères avec ceux de la sécurité, s’interrogent sur l’utilité
du terme ‘’résilience’’ pour définir ces caractéristiques, puisque
celles-ci sont déjà abondamment discutées dans la littérature
sur la gestion et la culture de la sécurité.
Cette journée, constituée de témoignages de plusieurs secteurs
d’activité, s’adresse aux ingénieurs, spécialistes des facteurs
humains et de la sûreté de fonctionnement et préventeurs qui
s’intéressent aux performances des systèmes industriels et des
services ainsi qu’à la compétitivité des entreprises.
Un recueil des actes sera remis à chaque participant.
PROGRAMME DE LA JOURNEE
8h30 Accueil
9h Ouverture
Guy PLANCHETTE, Président de l’IMdR
9h10 Présentation de la journée
Elie FADIER, INRS
9h15 Session introductive : Peut-on être sûr et résilient à la
fois ?
René AMALBERTI, Haute Autorité de la Santé, Groupe MACSF
10h Variabilité, sécurité, résilience
Jean PARIES, DEDALE
10h30 La résilience en anesthésie pédiatrique : comment
faire face à l’imprévu ?
Lucie CUVELIER, CNAM
11h Pause
11h15 De la sûreté de fonctionnement à la résilience des
systèmes
Jean-François GAJEWSKI, EADS-ASTRIMUM
11h45 Des limites de la résilience organisationnelle : le cas de
projets d’automatisation de systèmes opérationnels
complexes
Stéphanie TILLEMENT, PACTE - Grenoble
12h15 Déjeuner
14h Se préparer à l’imprévisible ou comment découvrir une
issue à l’aporie ?
Gérard KOENIG, Université de Paris 12
14h30 Table ronde : L’apport de la résilience à la maîtrise des
risques : comment la construire, la développer, la maintenir ?
Animateur : Erik HOLLNAGEL, ENSMP avec les orateurs de la journée
16h Conclusion
Michel NEBOIT, Président de la SELF
16h30 Fin de la journée
Pour vous inscrire, téléchargez le bulletin sur :
http://www.imdr.eu/v2/Intranet_imdr/administrer/fichier/type_manifestations_id_12889_plaquette_120309.pdf