COMMENT CAPITALISER ET BENEFICIER DE L’APPORT DES SCIENCES
CINDYNIQUES ?
Grâce à Georges-Yves Kervern, les sciences cindyniques sont devenues la discipline de l’étude des dangers ayant pour objet d’identifier et de
caractériser l’ensemble des facteurs conduisant à une potentialité d’accident, puis de déterminer les solutions capables de réduire ou d’annihiler les facteurs de nuisance.
Pour ce faire, trois concepts fondent les démarches cindyniques : définir la situation cindynique, décrire la potentialité d’accident, identifier les
facteurs – ensemble de déficits systémiques. Ces concepts s’appuient sur un élément fondamental, celui du jeu des acteurs impliqués dans la situation cindynique délimitée. C’est le regard porté sur ce jeu d’acteurs qui met en lumière les malentendus, distorsions, désaccords, ambiguïtés, flous, contradictions, oppositions, résumés par les termes
de déficits et dissonances. Ce qui fait l’originalité et la force des sciences cindyniques, c’est la capacité donnée à ce regard d’embrasser cinq points de vue, cinq dimensions au lieu des analyses traditionnelles limitées aux deux termes de fréquence et gravité. Le premier aspect correspond à l’idée de banque de données, le second à celle de banque de modèles, le troisième aux buts poursuivis, aux finalités, le quatrième aux règles et normes, le cinquième aux valeurs. L’hyper espace est donc le produit du regard sur ces cinq espaces.
L’objet du congrès est, à travers trois domaines, la santé, la finance et la justice de :
• développer les processus d’application des concepts et du regard sur le jeu des acteurs
• montrer comment procéder pour capitaliser et bénéficier de l’apport des cindyniques dans l’analyse des situations, la réduction des déficits et dissonances, afin de choisir les solutions les mieux adaptées aux
situations.
La cindynique sanitaire concerne les grandes actions de prévention en santé publique, les pratiques de professionnels de santé en ville et en établissements de soin, la santé quotidienne au travail et dans la vie
courante. Toutes les disciplines médicales sont concernées et la gestion des ressources et des compétences humaines y est déterminante. Les cindyniques associées aux découvertes sur le tissage des connaissances
proposent en effet une heuristique puissante favorisant l’invention et l’innovation pour permettre d’améliorer l’anticipation et la maîtrise des dangers.
Thèmes de réflexion proposés :
accidents domestiques,
programmes de prévention,
événements indésirables à l’hôpital,
risques liés à l’utilisation d’équipements médicaux lourds et complexes,
maladies de demain et santé environnementale.
relations entre les réseaux d’acteurs et leurs espaces dynamiques respectifs.
La cindynique financière propose une approche visant à mieux comprendre le monde de la finance et ses risques, en particulier dans le contexte de la crise actuelle. Elle met en oeuvre une grille d’analyse des
risques déjà utilisée pour l’approche d’autres risques industriels, domestiques, …
Thèmes de réflexion proposés :
Penser le risque financier autrement :
sans amalgame entre finance, assurance et titre,
avec un éclairage sur les relations entre les acteurs, notamment l’impact des conflits d’intérêt sur le développement de certains risques,
en intégrant les effets systémiques dans le diagnostic des risques.
Penser le risque financier plus globalement pour :
concevoir les indicateurs de régulation plutôt que des réglementations,
imaginer des modes de gouvernance financières efficaces,
prendre en compte l’internationalisation réelle des impacts des risques.
Tirer les leçons des retours d’expérience de la grande crise actuelle pour :
se préparer à en réduire les effets,
imaginer ce qui pourrait arriver,
communiquer plus clairement sur les risques.
La cindynique judiciaire s’intéresse à tous les cas où la justice est saisie à la suite d’accidents technologiques (aérien, ferroviaire, chimique, pétrolier …) avec atteinte à la vie humaine et à l’environnement.
Son rôle vise rechercher les causes à l’origine des sinistres, en identifier les acteurs (personnes physiques et morales), déterminer la responsabilité pénale de chacun, contribuant ainsi à rétablir l’ordre public.
Elle implique trois réseaux d’acteurs (managers, ingénieurs, techniciens // officiers de police judiciaire, magistrats, experts…// victimes, familles, associations) qui se confrontent, souvent sous la pression des médias, chacun ayant sa culture, ses modèles de réflexion, ses bases de données, ses objectifs, ses règles et ses valeurs.
Thèmes de réflexion proposés :
la recherche de la vérité (système inquisitoire, système accusatoire, système mixte),
la préservation des indices, le recoupement des interrogatoires (enquête de flagrance et instruction),
responsabilité individuelle et collective,
fiabilité et sûreté des organisations,
les relations entre exigence technique et juridiques,
la mise en danger d’autrui (droit de retrait).
Qui est concerné ?
Le congrès concerne l’ensemble des acteurs socio-économiques : industriels, directeurs d’établissements, élus et acteurs de collectivités territoriales, médecins, directeurs d’établissement de santé, organisations de service public, que leur statut juridique soit public ou privé (hôpitaux, transports collectifs), financiers, assureurs et
réassureurs, officiers de police judiciaire, journalistes, magistrats, experts judiciaires, autorités de tutelle, agences, sociologues, experts,
universitaires, chercheurs, étudiants, victimes et leurs associations.
Les réponses les plus pertinentes à mettre en oeuvre vis-à-vis des thématiques seront exposées lors des trois demi-journées. Les conférences porteront sur les méthodes, les applications et les expériences présentées. Nous attendons donc de nombreux témoignages de tous les acteurs concernés.
Contributions attendues - Calendrier
Toutes les communications sont orales. Les sessions se font soit en langue française, soit en langue anglaise sur trois demi-journées successives.
Les propositions de communications doivent être soumises sous forme d’un résumé (en français ou en anglais) n’excédant pas 800 mots (caractères Times New Roman 12 – Interligne double). Elles sont accompagnées des coordonnées postales, de l’adresse électronique et du numéro de téléphone de l’auteur principal et sont transmises :
par voie électronique (sous format word) à : EntretiensduRisque2009 [at] imdr.eu
par voie postale à : IMdR – 12 avenue Raspail – 94250 Gentilly
DATE LIMITE DE RECEPTION DES RESUMES : 20 mai 2009
Les propositions seront ensuite examinées par le comité de programme qui sélectionnera celles qui seront retenues.
DATE DE NOTIFICATION AUX AUTEURS : 30 juin 2009
Les textes complets des communications ne devront pas excéder 25 000 caractères (espaces compris).
DATE D’ENVOI DES TEXTES COMPLETS : 30 septembre 2009
Les présentations sous format powerpoint devront aussi être transmises à l’IMdR aux fins de réalisation du CDROM du congrès qui comprendra les résumés, les textes complets et les présentations powerpoint.
DATE D’ENVOI DES PRESENTATIONS POWERPOINT : 10 novembre 2009
Comité de programme :
Guy PLANCHETTE, Président de l’IMdR
Jean-Marie FESSLER, Directeur des Etablissements de la MGEN, Dr en éthique médicale, Enseignant dans plusieurs grandes écoles et auteur de l’ouvrage ’’Cindyniques et santé’’ - Ed. Economica – janvier 2009
Claude FRANTZEN, Ancien Président de l’Institut Européen des Cindyniques, Consultant
Bertrand MUNIER, Directeur du GRID (Groupe de Recherche sur le Risque, l’Information et la Décision), Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers de Paris et à l’Ecole Spéciale des Travaux Publics
Jean-Louis NICOLET, Expert judiciaire près la Cour d’Appel de Versailles.
Jean-François RAFFOUX, Ancien Directeur Scientifique de l’INERIS, Délégué cindynique de l’IMdR
Patrick RUBISE, Chef de Service à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale
Catherine VERET, Directeur Risques opérationnels et Assurances au Crédit Mutuel Groupe CIC