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Knowllence relaye une information de l’AFIM
Afim - En 2010, 45 % de diplômés en moins dans la filière maintenance...
samedi 22 janvier 2011 , Sandrine Beaujon


En 2010, 45 % de diplômés en moins dans la filière maintenance après la réforme du bac professionnel en 3 ans pour la rendre plus attractive !

La tête et les mains

En 1998, l’Afim intervenait auprès des Institutions pour alerter sur la nécessité de former en maintenance, non seulement la tête, mais aussi, les mains. Rappelons-nous : la formation intellectuelle, celle des " têtes " avait bien été prise en compte, avec les programmes théoriques des Bac Pro maintenance des systèmes mécaniques automatisés (MSMA), BTS Maintenance industrielle (MI) et DUT GIM. L’Afim attirait alors fortement l’attention sur la nécessité de la formation pratique, formation aux gestes techniques, professionnels et qualifiés. Nous rappelions alors que ces métiers ne peuvent pas s’opérer sans des mains intelligentes et entraînées. Croire qu’il n’y aurait plus que des machines exécutant tout à la place des intervenants est parfaitement irréaliste.

A la suite de cette alerte, les programmes du cursus des enseignements de la filière maintenance (BEP, Bac Pro, BTS et DUT) ont été renforcés dans leurs dimensions mécaniciennes notamment, pour donner toute sa place à l’intelligence technologique avec les référentiels MEI (Maintenance des équipements industriels). Ce processus de rénovation de la filière a été achevé en 2005, avec l’introduction l’enseignement de la santé et de la sécurité au travail, dont nous connaissons toute l’acuité. En juillet 2008, nous nous félicitions du rapport Dab et de la position du Ministre du Travail, sur la nécessité d’introduire dans les formations d’ingénieurs les enseignements santé et sécurité.

Aujourd’hui encore, et demain aussi, les gestes de base de 75 % des intervenants de maintenance en contact direct avec les machines consistent et consisteront à mesurer, percer, tarauder, scier, ajuster, souder, contrôler, etc. Et cela, alors que la réduction d’une année dans le cursus de formation du Bac Pro MEI est effective. On ne peut imaginer de maintenance sans l’intelligence du geste et sans la formation qui la soutient. Sans les gestes professionnels, experts et qualifiés, les patrimoines techniques et immobiliers vont connaître une inévitable dégradation, avec les conséquences fatales qu’on leur connait : dysfonctionnements, ruptures, accidents.

Construite en plus de 20 ans, la filière professionnelle maintenance a démontré son utilité depuis sa mise en place en 1987. Et tous ceux qui l’ont empruntée ont trouvé un emploi qualifié et durable dans un domaine qui accueille plus de 450 000 personnes dans l’industrie, l’immobilier et le tertiaire.

En 2007, la filière maintenance comptait plus de 15 000 diplômés (BEP, Bac Pro, BTS, DUT) dont 14 091 relevaient de l’Education nationale hors DUT GIM. En 2009, 13 729 élèves (hors DUT GIM) ont été diplômés, dont 5 837 titulaires du BEP.

Avec la disparition en 2009 du BEP après 15 années d’existence, la réforme du Bac Pro MEI en 3 ans produit ses pleins effets depuis la session 2010 avec un total de 7 571 diplômés.

Alors que le but de la réforme était d’attirer plus de jeunes vers le bac professionnel, la chute est brutale avec 6 200 diplômés de moins qu’en 2009 (- 45%). Dans la période 2007-2010, les diplômés du Bac Pro ont diminué, passant de 5 275 à 4 990 bacheliers soit une baisse de 4 %. Cette situation était pourtant prévisible et l’Afim avait dès 2007 attiré l’attention sur le risque de tarissement du recrutement de la filière maintenance avec la suppression d’une année de formation pour l’obtention du bac professionnel. En 2008, l’Afim avait saisi le Ministre de l’Education pour attirer son attention sur ce risque et en lui demandant le maintien du BEP MEI rénové en 2005. Les 2 années pratiques du BEP réconciliaient beaucoup d’élèves avec les études car c’est très souvent en situation d’échec dans l’enseignement général en fin de collège qu’ils empruntaient cette voie.

Et nous nous interrogions sur le devenir de ces jeunes dès lors que le BEP serait supprimé : " Il est à craindre que la poursuite d’études après le collège sur un cycle de 3 années pour obtenir le Bac Pro MEI ne soit que la continuation du parcours d’échec antérieur. Avec leur contenu pratique centré sur le métier, les deux années de BEP MEI remettaient en moyenne depuis 12 ans 11 500 élèves en fin de collège dans la voie de la réussite. 67 % d’entre eux poursuivaient leurs études en Bac Pro MEI et 33 % des jeunes entrent dans l’emploi en sortie de BEP. Les titulaires du BEP MEI constituaient 93 % des entrants en Bac Pro MEI avec un taux de réussite de 78 %. Supprimer le BEP en 2 ans c’est à coup sûr tarir le recrutement en bac professionnel et en BTS ! 44 % des titulaires du Bac Pro MEI entrent dans l’emploi et 56 % poursuivent leurs études en BTS MI. Mais supprimer le BEP en 2 ans, c’est aussi casser toute une filière qui donne satisfaction et de l’emploi. Croire que les jeunes en situation d’échec se rueront sur un bac professionnel déqualifié (1 an de moins pour accomplir le parcours jusqu’au bac) est une vue de l’esprit. Les employeurs connaissent la qualité des formations actuelles. Et qui pourra croire que 3 années " modernisées " en vaudront 4 à contenu technologique égal. Comment apprendre à souder, percer, tarauder, meuler, mesurer, démonter et remonter des composants et comment apprendre à le faire en protégeant sa santé sans la formation pratique qui l’accompagne ? Qui fera confiance à un ouvrier ou un technicien qui ne maîtrisera pas la connaissance des risques et les techniques de base de la mécanique et de l’électromécanique en maintenance ? Pourquoi tant d’obstination à vouloir réformer ce qui fonctionne à la satisfaction de tous ? Est-ce parce que ceux qui décident ignorent où se trouve les emplois d’ouvriers indispensables que les métiers d’ouvriers doivent disparaître pour autant ? "

Pas d’excellence sans formation technologique de qualité

La maîtrise du fonctionnement des systèmes de production laisse croire que le fonctionnement piloté à distance de très grandes installations industrielles supprime aussi la nécessité de comprendre les technologies des équipements qui les composent. Les centrales thermiques à gaz, les turbines hydrauliques, les plateformes de production pétrolière et bien d’autres installations, peuvent être conduites à distance sans nécessiter de présence humaine sur ces installations. A distance, au travers des systèmes de conduite numériques, le pilotage des installations se fait sans effort car les processus complexes sont gérés et supervisés par des automates. Quand ces systèmes fonctionnent sans aléas, on peut penser qu’il n’est pas utile de connaitre quoi que ce soit de la technologie des machines et des équipements qui constituent ces systèmes. En effet à quoi bon savoir comment est réalisé le bobinage d’un alternateur tant qu’il ne présente pas de défaut d’isolement, à quoi bon connaître la technologie de montage des garnitures mécaniques tant qu’elles ne fuient pas ? Mais la question de la maitrise des technologies se repose immédiatement dès que les composants des machines sont défaillants ou qu’il s’agit de les maintenir en profondeur après plusieurs années de fonctionnement.

Si notre dispositif de formation en maintenance continue de baisser la garde comme cela a été le cas avec la suppression du BEP et si l’enseignement de la physique et de la mécanique sont délaissés en classe de seconde, comme annoncé pour la filière STI, alors nous pouvons craindre le pire. Qui sera capable de maintenir ou de réparer les machines qui constituent la base de l’industrie (moteurs, alternateurs, turbines, pompes, etc.) s’il n’existe plus qu’un enseignement qui fait fi de la mécanique et de la physique ? Et quelle sera la valeur dans les filières techniques, des diplômes BTS, DUT et d’ingénieurs acquis sans que les élèves aient été confrontés à la réalité des machines avant l’âge de 18 ou 19 ans ?

S’il existe des enseignements qui peuvent être dispensés efficacement avec l’appui des ordinateurs, il est dangereux de croire que l’apprentissage du geste professionnel de soudage, de perçage, de taraudage, de montage, etc. puisse se faire sans apprentissage pratique sur des machines et sans enseignant. De même que le démontage et le remontage de roulements ou le remplacement des garnitures des pompes.

La maintenance des matériels mécaniques et électromécaniques existera toujours car à l’heure du développement d’automatismes de plus en plus sophistiqués, la partie mécanique des systèmes représente toujours 80 % des investissements et la même proportion des dépenses de maintenance. Ceux qui décident de la consistance des enseignements devraient se souvenir que le défaut de compétence dans le domaine de la mécanique se traduit toujours par ce que nous appelons tous du bricolage. Il est tentant de croire les arguments des vendeurs de solutions " magiques " qui ramènent toutes les activités industrielles au management et à la gestion. Sans la conscience de la permanence de la mécanique dans tous les systèmes, nous nous acheminerons vers une société dans laquelle nul ne saura plus remettre en état les dispositifs essentiels au fonctionnement de notre économie, car personne n’en comprendra les fondements. Cet oubli de la mécanique est préjudiciable à une gestion efficace des ressources matérielles. Et si nous voulons avoir une idée de ce qui nous attend à force de délaisser la mécanique au profit du merchandising, il suffit d’aller visiter quelques usines de pays dans lesquels le système de formation technologique est défaillant ou inexistant. Les machines sont en panne, les patrimoines publics ou privés dans un état de santé préoccupant.

Mais il est vrai qu’aujourd’hui, faire entendre la voix des actions à long terme dans un monde qui pense que le trimestre est l’unité raisonnable de mesure de l’efficacité n’est pas aisé. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas agir pour inverser le cours de l’histoire qui consiste à réduire les enseignements technologiques à la portion congrue. Faute de former correctement les ouvriers et les techniciens qui représentent 80 % de la population qui exerce les métiers de la maintenance, nous allons vers l’extinction des filières professionnelles alors que la politique industrielle semble revenir au goût du jour. Le dogme selon lequel les services prennent le relai de l’industrie est infondé. Les services ne se développent que s’il existe une industrie solide et prospère. Mais il est plus facile de croire aux bienfaits de l’économie de la connaissance que de former des ajusteurs, des tuyauteurs, des électriciens, des chauffagistes, des robinetiers, des chaudronniers, etc. Et pourtant notre économie a besoin de ces techniciens car le secteur de la maintenance représente plus de 450 000 emplois dans les seuls domaines industriel et immobilier. Mais aujourd’hui, ces métiers transverses, fondés sur la maîtrise des technologies souffrent d’un manque évident de reconnaissance. Ils sont pourtant ceux de l’intelligence technologique indispensables à une économie innovatrice. Pour cela nous devons consolider la filière d’enseignement à la maintenance et attirer de nouvelles vocations.

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